Etats-Unis, Canada 

La pire panne d'électricité qu'ait jamais connue l'Amérique du Nord a débuté hier aux alentours de quatre heures de l'après-midi. En tout, 62 000 mégawatts n'ont pu être distribués dans plusieurs grandes villes américaines et canadiennes – notamment New York, Toronto, Détroit, Ottawa, ou Cleveland. Selon les sources, la coupure aurait touché de 20 à 50 millions de personnes.

Dans les grandes villes, les habitants se sont fait piéger dans les métros, les trains ou les ascenseurs. Des milliers d'employés ont quitté leurs tours à bureaux par les escaliers de secours, se retrouvant tous ensemble dans la rue, où la circulation était rendue très difficile faute de feux de circulation. Dix des principaux aéroports de la région ont été fermés, neuf centrales nucléaires coupées dans sept Etats américains et en Ontario. Les polices américaine et canadienne sont restées en alerte toute la nuit, ce qui n'a pas empêché de nombreux vols et actes de vandalisme, surtout dans la région d'Ottawa.

L'électricité revient peu à peu mais certaines villes comme Détroit pourraient attendre jusqu'à dimanche pour voir le courant entièrement rétabli. Plusieurs grandes villes ont lancé un appel aux consommateurs pour qu'ils évitent d'utiliser pendant quelques temps leurs machines à laver, sécheuses, air climatisé ou même leurs aspirateurs.

Dans l'ignorance des réelles causes du sinistre, de nombreuses hypothèses ont été émises pour expliquer la panne. La première, un acte de terrorisme ou un virus informatique, a été immédiatement écartée par les autorités américaines. Le gouvernement canadien a d'abord parlé de la foudre qui aurait frappé une centrale électrique près des chutes du Niagara mais cette hypothèse a été réfutée par la suite. Pour l'instant, la seule certitude est que de nombreux systèmes de sécurité mis en place pour faire face à des défaillances techniques n'ont pas fonctionné, ce qui a provoqué les coupures en cascade.
 

Isabelle Cuchet