Etats-Unis
En l'absence d'un père à la maison, les mères donnent plus souvent naissance à des filles qu'à des garçons : 50,1 % de leurs enfants sont du sexe féminin, alors que les femmes vivant en couple font des filles dans 48,5 % des cas. C'est la conclusion étonnante d'une étude parue dans les Proceedings of the Royal Society of London, Series B. Cette étude est la première à démontrer un lien clair entre une façon de vivre et le fait de donner naissance à des garçons ou bien des filles.
Karen Norberg, du bureau national de recherche en économie, à Cambridge, aux Etats-Unis, a passé en revue 86 436 naissances, des enfants nés aux Etats-Unis entre 1959 et 1998. Les informations provenaient de données gouvernementales destinées à l'étude des maladies infectieuses et incluaient la façon dont vivaient les mères juste avant la naissance de leur enfant. Karen Norberg a découvert que les femmes vivant seules donnent naissance à des garçons dans 49,9 % des cas alors que les couples font des garçons à 51,5 %.
En analysant environ 3000 cas de mères qui ont eu des enfants avec et sans papa à la maison, Karen Norberg a découvert des différences encore plus prononcées : en présence du papa, les bébés avaient 14 % plus de chances d'être des garçons. Les résultats pourraient expliquer pourquoi le ratio garçon-fille a beaucoup diminué dans les pays développés depuis les trente dernières années, avance la chercheuse.
Isabelle Cuchet