Pittsburgh, États-Unis
Les personnes maniaco-dépressives connaissent des hauts et des bas de leurs émotions. Tantôt, tout sera possible, alors qu'à d'autres moments, il est difficile pour elles de se tirer du lit tant elles manquent d'énergie et elles sont déprimées.
Comme c'est le cas pour d'autres maladies, les personnes atteintes de ce désordre peuvent néanmoins prendre certaines précautions pour éviter les crises. En effet, explique le Dr Ellen Frank, la scientifique de l'Université de Pittsburgh responsable de l'étude, comme un asthmatique peut difficilement vivre dans une maison avec de nombreux animaux domestiques et du tapis à poil long, un maniaco-dépressif aura du mal à mener une vie dissolue.
Le sommeil a été identifié par l'équipe du Dr Frank comme l'un des facteurs importants permettant de réduire les épisodes maniaco-dépressifs. En effet, 65 % des sujets étudiés ayant vécu une crise n'avaient pas eu un sommeil constant dans les deux derniers mois précédant la crise. Au contraire, seulement 20 % des personnes dont le sommeil était constant ont été victimes d'un épisode maniaco-dépressif.
Ces constatations mènent les spécialistes à une hypothèse intéressante. Bien qu'ils ignorent encore pourquoi, les spécialistes sont d'avis que l'horloge interne des personnes maniaco-dépressives est plus fragile que celle du reste de la population. Voilà ce qui expliquerait l'importance d'une routine stable pour les malades.
Robert Cassius de Linval