France
Les faucons et autres oiseaux de proie pourront bientôt regagner leur nichoir. Vraisemblablement, on n'aura bientôt plus besoin d'eux pour chasser les goélands, corneilles et autres oiseaux qui se promènent trop près des pistes des aéroports. Des chercheurs de la Direction générale de l'aviation civile, en France, viennent de mettre au point un rayon laser qui fera très bien l'affaire. Déjà, un prototype a été installé à l'aéroport de Montpellier. Basé près des étangs et marécages de la Petite Camargue, ce dernier fait fuir ses voisins encombrants : canards, flamants roses et cormorans.
Guidé par un robot, le laser d'un diamètre de vingt centimètres et d'une portée de deux kilomètres balaie régulièrement le tarmac et incommode les oiseaux venus s'y poser. Il agit comme un coup de bâton indolore qui chasse les volatiles sans perturber les pilotes. À l'inverse des autres dispositifs utilisés dont les cris de détresse d'oiseaux diffusés depuis des véhicules le long des pistes ou encore le lancement de fusées crépitantes, le rayon laser ne crée aucun effet d'accoutumance. En outre, il ne suscite pas l'irritation des voisins.
S'ils ne sont pas chassés des pistes, les oiseaux peuvent entrer en collision avec les appareils lors du décollage ou de l'atterrissage. Si un oiseau est avalé par un réacteur, de sérieux dommages peuvent être causés. À l'occasion, des crashs mortels peuvent même se produire. Le prix du laser anti-oiseaux s'élève à 100 000 euros ce qui ne représente que le tiers du budget consacré à la lutte contre le risque aviaire par l'aéroport de Montpellier.
Dominique Forget